Le Passage

Membre expérimenté Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 28/09/2005

*Le Passage est l'entrée du monde d'Everlyen. Quand il n'est pas en fonctionnement, il ressemble à un mur comme il y en a des centaine dans l'Avina. Seuls les Dieux, en positionnant leurs mains à certains emplacements précis, peuvent ouvrir sur ce mur une breche vers le monde des Morts.*

Les gardiens, escortés d'Olyan, arrivèrent après quelques minutes de marche devant le mur du Passage. Pas un d'eux n'avaient ouvert la bouche depuis qu'ils etaient sortis de la salle du Conseil et la tension entre l'humain et les Dieux etait presque palpable. Arrivé à cet endroit précis du couloir, ils s'arreterent. Ce fut Adanteres qui parla le premier.

"Nous y voici. Je vous ai accompagné, comme m'y oblige la loi. Fabrä, j'ai beaucoup à faire et je ne peux attendre la durée de la ceremonie d'ouverture du Passage. Tu veux bien le faire sans moi ? Je te le revaudrais."

Le dieu de la guerre acquiesca de mauvaise grace. Son frère le remercie rapidement puis, avec a peine un regard pour Olyan, il s'en fut par un autre corridor vers une mission plus importante. Fabrä, toujours en silence, regardait avec une haine visible l'hybride qui avait osé s'elever contre lui. Quel gachis de l'envoyer au paradis... L'acces à Everlyen etait vraiment donné à n'importe qui, de nos jours... Il se plaça face au mur, se concentra, et commença a reciter une litanie profonde, comme une incantation. De temps à autre, il plaquait une de ses mains contre les pierres froides, puis l'autre. Recommancait. Au bout de cinq bonnes minutes de ce petit manege, il cessa de fredonner. Il leva sa main droite, la posa sur le mur, leva la gauche... Des pas retentirent dans le couloir et lui fit dresser l'oreille. Quel etait donc l'imprudent qui venait se perdre dans le couloir du Passage pendant la ceremonie ?

Une masse sombre se mouva tranquillement dans le couloir, s'approchant de l'hybride et du dieu. Il garda cependant entre eux une bonne distance, afin qu'ils ne puissent pas découvrir ses traits. Soudain, la masse prit forme et il ressemblait légèrement à un elfe noir...

"Mais si ce n'est pas Fabrä... J'ai appris l'heureuse nouvelle, sur le jugement dernier de cet hybride. Tu dois être terriblement heureux, n'est-ce pas?"

Le sourire qu'il fit à Fabrä fut terriblement, mais le rire qui se fit ensuite entendre fut bien pire.

"Ahahahaha... Comme tu fais pitié à voir. Tu es faible Fabrä."

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Au son de cette voix, Fabrä sursauta. Que faisait-il... ici ? Non, ce n'etait pas possible... Il l'ecouta sans bouger le moindre muscle, toujours stoïque face au mur, les mains posées sur les pierres froides. Un frisson de rage remonta le long de sa colonne vertebrale. De quoi se permettait donc ce petit déchu ? Ce nuisible ? Cet indésirable ? Il le haissait. De toutes les fibres de son être. Il avait la mâchoire contractee sous les mots assassins de celui qui avait été son gand frère, son modèle, son tuteur. Il avait envie de lui sauter à la gorge. De le tuer. A mains nues. N'y tenant plus, il frappa de son poing fermé sur la paroi et se retourna vers la forme tapie dans l'ombre.

"Comment oses-tu, Lenwë ? Comment oses-tu revenir trainer tes sales oreilles poitues par ici ? N'as-tu pas compris que tu n'y etait plus le bienvenu ! Et quand apprendras-tu que je suis ton supérieur, larve ? Que tu me dois le respect ? Tu n'as plus droit de me nommer par mon nom, Lenwë. Tu n'es plus mon frère. Tu n'es plus rien. Tu n'as plus voie aux chapitres des executions. Laisse moi finir mon travail."

Le Dieu de la guerre, à fleur de peau, se retourna vers le mur pour y plaquer les mains de nouveau. Il n'arrivait pas à se concentrer. Toutes ses pensées etaient parasitées par la présence du dieu déchu à ses côtés. Par sa réaparition. Il n'aurait pas du pouvoir venir ici. Quelque chose c'etait déréglé. Comme si... Comme si Noisiris prenait le controle...