Les stalles de dragons

~Les stalles sont énormes. De très grandes dimensions, elles offrent aux dragons une grande liberté de mouvement et permet ainsi aux dragons de pouvoir déployer leurs ailes quand bon leur semble. Les stalles, alignées en rangées, offre une belle vue de puissance et de noblesse aux visiteurs.~

Olyan arriva devant les stalles de dragons. Lorhènya derrière lui, on aurait dit qu'il était au paradis. Il lâcha sa main, un peu à contre-coeur, puis parcouru rapidement les différentes rangées pour trouver celui qu'il préfèrait le plus. Il en trouva deux, côte à côte. Une de platine, et un d'or. Les platines, selon ses propres goûts, étaient plus aimable, plus docile, plus magicien que combattant, alors que lui était plus du genre à en avoir un fort, habile, rapide. Cependant, pour apprendre à Lorhènya comment voler, il décida de prendre la platine.

Il revient sur ses pas, chercher Lorhènya.

"Par ici. J'en ai trouvé une qui saura bien utile pour vous apprendre à voler."

Il lui reprit la main et courrurent ensemble jusqu'à la stalle du dragon. Là, il se retourna, l'air sérieux et lui dit:

"Avec des dragons d'or et d'argent, il est important de ne pas avoir de sombres desseins en tête ou des idées sombres alors qu'il ou elle ne vous connaît pas encore. Avec le temps, les dragons font confiance à leur maître et l'humeur de ces derniers ne leur importera peu. Tout va bien jusqu'ici?"

Bonne élève, Lorh l'écouta avec attention. Lorsqu'il cessa de parler, elle regarda le dragon qu'il lui avait choisit, impressionnée. Ayant toujours été un peu effrayée par ces bêtes qu'elle avait plus souvent vu lors des batailles entre royaumes, ou tout simplement utilisé par ses gardes pour rattraper quelque voleurs et meutrier, elle était rarement venue dans cette partie de l'écurie. Elle avait du mal à croire qu'ils pouvaient être docile ou même gentil, avec leurs grandes griffes et leurs crocs accérés, mais elle faisait confiance à Olyan qui semblait bien s'y connaître.

"Oui... j'ai compris, pas de mauvaises idées."

Répéta-t-elle avec un petit sourire. Elle n'arrivait plus à cessez de fixer les grandes bêtes et serra doucement la main d'Olyan pour se rassurée.

"Très bien. Dit-il. Suis-moi."

Il la conduisit devant la bête, et il siffla entre ses dents. Le dragon se coucha à plat ventre, donnant un accès plus simple à la selle du dragon. Il l'aida à monter sur son dos et à se placer. Il s'assit derrière elle, plaçant ses bras autour de sa taille. Il prit ses mains et les installa après la bride du dragon et lui montre les techniques de base pour tourner, ralentir, accéléré, atterrir.

"Es-tu prête à prendre ton premier envol?"

Sur le dos du dragon, Lorh eut un moment le vertige. Elle était heureusement habituée à cette sensation qui ressemblait grandement à celle qu'elle ressentait à cheval. Elle était un peu nerveuse, mais de sentir Olyan tout près d'elle la rassurait.

"Oui, je suis prête."

Dit-elle en serrant instinctivement les talons pour ne pas glisser. Il était certain que ce n'était pas le même type de selle qu'à cheval, ni probablement les mêmes techniques d'équilibres, mais elle irait selon ses habitudes pour commencer, et s'ajusterais ensuite. Elle attendit nerveusement la suite.

"Ok."

Olyan flatta le dos du dragon tranquillement, ajustant son rythme cardiaque à celui du dragon. C'était une coutume à lui qu'il avait pour apprécier encore plus le vol. Il inspira profondément puis il dit, en lui donnant un petit coup de talon :

"Allez. Envole toi! Amène-nous à ton endroit préféré!"

Le dragon se leva, déploya ses ailes et d'un coup fort de ses pattes et de ses ailes, elle prit son envol. Elle s'éleva rapidement dans les airs et prit une direction qu'elle connaissait bien. Pendant ce temps, il appréciait le temps qui passait en présence de Lorhènya. Tranquillement et doucement, il se colla et la serra tendrement dans ses bras, alors qu'elle tenait la bride de l'animal.

Lorhènya prit cette fois tout le plaisir à l'embrasser, sans craintes, ni malaise. La douceur de ce baiser réchauffait son coeur qui en devenait brûlant d'amour pour cet homme qu'elle connaissait pourtant si peu. Elle ne savait même pas son âge! Mais une chose chassait toutes ces questions de son esprit, elle l'aimait et avait une totale confiance en lui. Doucement, elle fit cesser le merveilleux baiser, mais resta tout de même blottie contre lui. Elle murmura avec un petit sourire et en rougissant.

"...nous vîmes rarement une princesse coupable... mais je le suis, coupable de trop vous aimez, mon Olyan..."

"Alors si nous devons être coupable, soyons coupable ensemble... et heureux."

Il la serra contre lui, fort mais tendrement. Il ne voulait pas qu'elle parte, mais il savait que minuit approchait. Il devra pourtant bien la laisser... Chassant cette pensée de son esprit, il relâcha son étreinte pour l'embrasser une fois de plus, mais cette fois-ci, des larmes ruissellaient sur ses joues...

Lorhènya sourit et l'embrassa de tout son coeur. Mais rapidement, elle sentit le froid qui glissait entre leur joues et recula doucement, pour aperçevoir les larmes de son bien aimé. Inquiète, elle posa l'une de ses mains sur la joue d'Olyan et en chassa quelques larmes.

"Que se passe-t-il? Tu vas bien? Quelque chose ne vas pas?"

S'alarma-t-elle. Elle ne trouvait pas normal qu'un si doux baiser puisse provoquer autre chose qu'un sourire heureux...

"Olyan?"

"Il me peine.. à l'idée de devoir te quitter pour la nuit..."

Il tenta désespérément de se ressaisir, et tranquillement, il regagna le contrôle.

"Cela fait certes pas longtemps que l'on se connaît, mais l'amour que je porte pour vous m'en dit assez pour ne pas douter de moi. Ce n'est que l'idée de vous perdre est insupportable... et vous avoir loin de moi, une torture... Ne me quittez pas... Je vous aime!"

Dans une perte de contrôle totale, il tomba à genou, pleurant et lui serrant les jambes.

Écoutant sa raison, puis à sa réaction, Lorh fut étonnée, et se mit à rire doucement malgré elle. Elle le fit lâchez prise et s'agenouilla elle aussi pour être à sa hauteur. Elle posa ses mains sur ses épaules et déposa un baiser sur son front.

"Allons... calme toi... Je n'ai aucune raison valable de te quittez, et même si j'en possèdais une, je ne le ferais pour rien qui n'existe ou qui n'existe point."

Dit-elle calmement tout en le serrant contre elle. Sa tristesse la touchait, mais la mettait mal à l'aise en même temps... Comment rassurez un coeur qui a si peur de perdre ce qu'elle ne peu pas jurer?

"Je vous aime... J'en suis maintenant si sûr..."

Olyan prit les mains de Lorh entre les siennes. Elles étaient chaude au contact, une chaleur bienveillante qui ranima son coeur endoloris. Il les baisa, heureux d'être si bien protégé. Tranquillement, ils se relevèrent et il la reprit une fois de plus dans ses bras.

L'amour est une chose vraiment magnifique, magique, mais elle se retrouve parfois à torturer ceux et celles qui s'en sont épris.

Lorhènya n'osa plus bougée durant un moment, mais la nuit avançait et ils devaient regagné leurs quartiers avant que ses gardes ne s'inquiètent. Ce qui créeraient une situation véritablement embarrassante pour les deux amoureux. Prenant les mains d'Olyan, elle l'intima à la suivre.

"Venez, nous devons allez dormir désormais... Veux-tu que je t'accompagne jusqu'à ta chambre...mon amour?"

Ajouta-t-elle en rougissant légèrement. La situation lui était totalement nouvelle et très étrange. Elle déposa un baiser sur la joue d'Olyan pour en effacé les dernières larmes.

"S'il-vous-plaît... si cela ne t'occasionneras pas de problèmes..."

Il finit par la suivre tranquillement, guidé par la main de Lorh et de ses doux pas contre le pavé. La noirceur les empêchait de bien voir, mais juste avec son nez il aurait réussi à la suivre. Son doux parfum de rose était si... merveilleux...

Olyan arriva suivit de très près par Lorhènya, qu'il tenait toujours par la main. Ils arrivèrent devant la dragonne platine, où ils s'arrêtèrent. Olyan la salua gentillement et lui demanda :

"Seriez-vous d'accord de prendre Sa Majesté sur votre dos pour la journée? Nous aimerions aller nous balader hors de ces murs. Svp."

- Mais il n'y a pas de mal, jeune homme. Vous êtes peut-être le plus poli de ceux qui m'ont chevauché, et ce n'est peu dire! Venez, montez.

Olyan se retourna vers Lorhènya et lui chuchota à l'oreille:

"Veux-tu toujours chevauché seule? Ne t'inquiète pas... Sa va bien aller."

Comme pour prouver qu'il avait raison, il jumela ses lèvres à la douceur des siennes.

Lorhènya rougit un peu de ce baiser si doux, mais en sourit aussi. Elle leva les yeux vers la dragonne, et s'inclinant silencieusement, s'approcha pour y monter. Une fois bien installée, elle regarda Olyan d'en haut.

"Je croit que cela va allez... Après tout, je ne risque pas vraiment de me faire mal si jamais il arrive quelque chose..."

Fit-elle avec un petit rire nerveux en agitant légèrement ses ailes. Elle savait volée, mais préfèrait de beaucoup évité de s'en servir. Elle embrassa le bout de ses doigts et souffla un baiser à son bien aimé.

"À plus tard au paradis?"

Olyan sourit à son tour. En signe de réponse, il acquiesa de la tête. Il lui renvoya son baiser, et alors qu'il s'éloignait pour aller chercher son dragon d'or, il entendit :

- Qu'il est gentil... Il m'a même envoyé un baiser avant de partir.

Il se mit à rire. La dragonne taquinait la princesse. La journée promettait d'être palpitante! Il arriva finalement devant la stalle, quelques minutes plus tard. Le grand dragon d'or se tenait là, féroce. Olyan se prosterna devant lui, payant ses respects. Le dragon hocha faiblement de la tête.

"Votre Magnificence aurait-elle la bonté d'être ma monture pour la journée?

- Et pourquoi devrait-elle se plier aux demandes d'un mortel?

"Facile. Il est plus fort que vous."

- Ahahahahaa.... Toi? Plus fort que moi? Tu ne sais pas à quoi tu te mesures... Mortel.

"Peut-être que si je vous montrai mon arme, vous en changeriez d'avis?"

- Et, qu'est-ce qu'elle a de si spécial ton arme! dit-il d'un ton tranchant et sévère.

"Elle est enchantée par le pouvoir des sept. Vous savez ce que cela veut dire, non?"

- Impossible... Vous avez servi les sept! ... et reçu d'eux leurs bonnes grâces! Qu'avez-vous dont fait pour mériter cela?

"Je les ai servi pendant sept ans."

- Très bien... Je vous permets de me monter.

"Merci bien. Je savais que vous accepteriez. Et... Que diriez-vous, si, dans un futur proche, vous deviendriez ma monture atitré?

- Ummm... J'y réfléchirai. Monter! J'ai hâte de me dégourdir les ailes...

Olyan ne se fit pas prier deux fois. Il s'élança vers le dragon, y monta, s'installa rapidement, et le fit décollé.

Lorhènya rit de bon coeur à la taquinerie de la dragonne. Elle était un peu gênée de se retrouvée seule avec un être d'une telle puissance, mais elle était à la fois rassurée.

- Où désirez-vous allez aujourd'hui, votre altesse?

"Peut-être pourrions-nous visitez les contrées du sud, s'il vous en est plaisant."

- Mais bien sûr, votre majestée.

La voix douce et protectrice de la dragonne lui faisait un peu pensée à celle d'une mère... Elle eut un petit sourire à cette idée, mais ne put y réfléchir bien longtemps, puisque la dragonne prenait son envol vers les cieux et que Lorhènya s'accrocha bien fort au rênes, prenant bien garde par contre de ne pas donner de fausses indications à la dragonne. Bientôt, elle aperçut Olyan monté sur un dragon doré.

"Le sud est une destination convenable pour vous?"

Demanda-t-elle d'une voix forte et assurée, qui représentait plus que bien son rang.

Olyan admirait la force de sa monture. Son agilité était tel qu'il n'en avait jamais vu. Il entendit alors sa douce lui parler et il décida de le complimenter plus tard.

"Je vous suis! Montrez-moi le chemin!"

Lorhènya et sa dragonne s'élancèrent alors dans les airs. Olyan et son dragon les suivaient ensuite de près. Olyan complimenta son dragon sur ses capacités et il en fut ravi. Pour taquiner les filles, ils décidèrent de faire des vrilles, des piqués et d'autres acrobaties dans les airs.

Pour taquiner le mortel qui se trouvait sur son dos, Arsël fit un piqué vers le sol, à une vitesse ahurissante! À la dernière seconde, alors qu'ils allaient s'écraser au sol, le dragon déploya ses grandes ailes et s'arrêta brusquement dans les airs. Prit d'un haut-le-coeur, Olyan mit ses mains sur sa bouche, mais il ne vomit pas. L'estomac quelque peu à l'envers, il se dirigea vers l'extérieur de cette stalle pour aller rejoindre sa douce lorsque Arsël dit:

"Je suis prêt à te prendre quand tu veux ! sarcastiquement, mais avec un gros sourire reptilien. Fais attention à ta douce, et à toi même. Certaines personnes pourraient ne pas être enjouer de ce mariage..."

Olyan, trop mal au coeur, ne répondit que par un signe de la main en s'éloignant. Il alla rejoindre Lorhènya. Il se sentait un peu mieux, mais il s'abstiendra probablement de vol pour les prochains jours...

"Je ... te... suis..." réussit-il à dire.

Lorhènya, adossée contre le mur, le regarda avec intérêts, un peu intriguée par son air bizarre.

"Ne te connaissant pas autant, je pourrais presque dire que tu as eu le mal de mer... "

Elle sourit et quitta son appui pour venir lui déposée un baiser sur la joue, taquine. Elle prit sa main et fit quelques pas.

"Allons-y. Tu dois avoir un peu faim, non? Moi ce n'est pas le cas, mais après tout, on a pas manger grand chose de la journée, et il faut bien se nourir, n'es-ce pas mon cher et tendre Olyan?"

Elle semblait très heureuse, peut-être même un peu trop pour être supportable. S'en rendant compte, elle essaya de calmer un peu ses ardeurs.

Olyan fit une grimace de dégoût, lui rappelant l'état de son estomac. Comme seul réponse, il lui fit un signe de la tête et il commença à la suivre. L'intensité de son mal de coeur diminuant tranquillement, il dit:

"Si... sa te dérange pas... Pourrais-je aller m'étendre dans un lit?"

Il continua son chemin, une main constamment sur son ventre. De petits bruits en sortaient de temps à autre, signifiant l'état plutôt instable de l'organe digestif.

Lorhènya eut un sourire amusée et marchant plus tranquillement, mais resserant la main de son amoureux dans la sienne, elle répondit plus calmement.

"Oui bien sûr. C'est vrai que tu n'as pas très bonne mine, ce dragon ne t'as pas ménagé..."

Ajouta-t-elle pour le taquiner un peu. Ensemble ils partirent pour les appartements d'Olyan.