La chambre de Lorhènya

~Décorée de couleurs printanière, la pièce rappelle les jardins du chateau. Une fontaine orne un coin, alors que des rideaux d'un doux violet décore les grandes fenêtres, dont deux portes fenêtres qui mène à un grand balcon décoré de fleurs grimpantes. Tout ce qui n'est pas naturel est de couleur mauve ou violette, avec rarement des teintes des autres éléments. Il y a beaucoup de voiles et de fleurs, mais l'harmonie de la chambre est conservée.~

Lorhènya entra dans sa chambre. Il lui semblait qu'il faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas vue. Avec un soupir, elle se vêtit d'une chemise de nuit et gagna son havre de paix.

Les yeux fixés au plafond, elle n'arrivait pas à trouvez le sommeil. Les questions se bousculaient dans sa tête, mais elle n'avait pas le courage d'y répondre. Finissant par se tourner sur le coté, elle fermit les yeux et s'obligea à faire le vide dans son esprit et ainsi gagner le monde des rêves.

Lorhènya s'éveilla au petit matin. Étrangement, elle était encore très fatiguée et avait l'esprit un peu embrumé. Elle se leva, attrapa une brosse qui traînait là et prit son temps pour déméler ses longs cheveux. Elle se vêtit convenablement et resta un moment assise sur le rebord de son lit, songeuse. Elle n'avait pas vraiment hâte de sortir de la pièce. Cela signifierais de devoir de nouveau faire face à toutes ces questions aux quelles elle n'était pas encore prête à répondre. Lentement, elle prit son courage en main et sortit de la chambre.

À peine entrée dans sa chambre, elle changea d'habits et se jeta à plat ventre dans son lit, un doux sourire rêveur au lèvres. La voilà amoureuse... et quel amour! Olyan était tout simplement... merveilleux. Elle n'aurait pu rêver mieu comme prince charmant, et d'ailleurs, elle n'avait point besoin d'y rêver, puisqu'il était bien réel... avec un rire à cette pensée, elle se glissa sous les couvertures et s'endormie paisiblement.

La lumière traversait déjà depuis un moment les léger rideaux lorsque Lorhènya se réveilla enfin. Elle s'assit dans son lit et s'étira longuement, un petit sourire au lèvre. Que le réveil était doux lorsqu'on savait rejoindre par la suite celui que l'on aime...

Elle se leva et changea d'habit, optant pour une jolie robe d'un rose pâle. Elle se brossa ensuite les cheveux, s'observa dans son miroir avec un petit sourire, et terminant le tout par quelques petits bijoux, se décida enfin à allez déjeuner... où plutot dîner, si elle en jugeait par le soleil.

[Suite au saut de 10 ans.]

Lorhènya ouvrit les yeux. Son regard se posa tristement sur les fleurs fânées de son chevet. Ses dames faisaient de leurs mieu, mais rien ne restait plus vivace dans cette pièce, la couleur même semblait aussi terne que la reine. Elle soupira en se retournant difficilement sur le côté. Elle se rappellait vaguement des bras rassurant de son ami, capitaine de la garde. Une jeune fille lui jeta un regard curieux et sourit timidement en voyant qu'elle était éveillée. Lorhènya lui rendit faiblement.

"Ma reine, vous êtes donc éveillée?"

"Le sommeil...me fuis, petite dame."

La jeune fille sourit. Lorhènya avait toujours tenu à ce que les jeunes filles de la noblesse soit attitrées au différentes tâches du château, et celle qui le désirait, au maniement des armes. Aujourd'hui, une présence vivante dans cette triste pièce la rassurait un peu. Une vilaine quinte de toux la secoua violament et elle fermit les yeux.

Une petite main se posa sur la sienne. La jeune fille lui sourit, les yeux remplis d'espoir. Sans un mot, Lorh la suivit des yeux alors qu'elle sortait de la chambre. Elle toussa de nouveau. Ses moments de lucidité devenait de plus en plus rare. Elle se refusait complètement à songer à quoi que ce soit de triste et faisait une amnésie partielle selon ses soigneurs. Les prémices de la mort selon eux.

Mais Lorhènya sourit et leva les yeux vers ses grandes fenêtres. Un oiseau passa, et elle sourit. Son roi serait très bientôt à ses côté, ce qu'elle se languissait de lui... elle préfèrait mille fois mourir dans ses bras que de vivre seule dans cette condition.

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